Après la carte blanche à Anna Imhof au Palais de Tokyo, la visite de l’exposition Ouverture à la Bourse du Commerce, c’est vraiment deux salles, deux ambiances. En tout cas deux conceptions de l’art contemporain, sans doute. Il semble ici que, dans cette Ouverture, cette exposition inaugurale de la Bourse du Commerce en version art contemporain, tout soit fait pour rechercher l’effet ouaouh.
Il faut dire que le lieu s’y prête : la bourse du commerce, avec sa coupole en fonte et verre et sa fresque de la fin du XIXe est en elle même un lieu très impressionnant. La rénovation portée par l’architecte Tadao Andō ne l’a en rien dénaturé, au contraire.
Les oeuvres dans la salle centrale pourraient s’y trouver écrasées. Ce n’est pas le cas des sculptures en cire d’Urs Fischer, qui fondent inexorablement depuis le début de l’exposition. Tout autour, une collection de Lavier.
Iil faut dire aussi que la liste des artistes présentés sur les 3000 m2 d’expo est impressionnante. Ainsi, dans d’autres galeries, des photos de la série inconique Untitled Film Still de Cindy Sherman, les 24 heures de la vie d’une femme ordinaire de Michel Journiac, une incroyable salle dédiée à David Hammons (dont une vidéo est également présente au Palais de Tokyo), et Rudolf Stingel, Martha Wilson, Claire Tabouret, Richard Prince…
Ouaouh, donc. La Collection Pinault n’a pas lésiné sur cette Ouverture. C’est peut être ce qu’on pourrait reprocher à l’exposition : un peu trop, d’artistes, d’oeuvres, de thèmes, de cette volonté visible d’impressionner. Mais ça fonctionne, tout particulièrement à l’arrivée dans cette salle centrale.
Et d’ailleurs le public ne s’y trompe pas, c’est plein. Donc si tu veux y aller ces temps ci il vaut mieux réserver à l’avance. Dans tous les cas, tu peux aussi jeter un coup d’oeil au site de médiation de l’exposition, très bien fichu.
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