Dans cette période où la question du travail est particulièrement en discussion (notamment à cause d’une Loi du même nom qui, ça ne t’aura pas échappé, fait un petit peu parler d’elle en France), je pense, ami lecteur, qu’il est toujours bon d’écouter un peu Bernard Stiegler. Il me semble que sur ce blog je ne n’y avais fait qu’une allusion il y a quelques mois, mais il se trouve que c’est l’une de mes marottes. D’ailleurs j’ai même adhéré à son association, Ars Industrialis.
Il se trouve donc que Bernard Stiegler, que j’avais vu à Strasbourg en septembre dernier, à l’invitation du collectif du 20 janvier, est intervenu le 20 janvier (joli hasard) dernier sur la scène des BIS 2016, à Nantes. En janvier, on ne parlait pas encore de la nouvelle crise du régime d’assurance chômage des intermittents du spectacle, ni même de la Loi Travail. Pourtant, tout y est déjà, dans cette intervention.
Alors bon effectivement, en douze minutes, aborder automatisation et fin de l’emploi, redistribution des gains de productivité, logiciel libre, entropie et néguentropie, Schrödinger, extension de la capabilité, c’est certes un peu rapide. Sans doute même trop rapide pour creuser ne serait ce qu’un peu l’un de ces sujets.
Mais ce n’est pas bien grave, ce sont dix minutes pertinentes, et tu les as devant toi, je te recommande cette courte intervention.
« Il faut étendre et généraliser le régime des intermittents du spectacle, progressivement, à toute la société ».
Et allez, soyons fou, si tu as plutôt une heure, voilà une intervention qui date de 2014 et qui va plus en profondeur sur la notion de société automatique.
À écouter, à réécouter.
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