TENET est le douzième film de Christopher Nolan, qui l’a écrit et réalisé. Il aura été l’un des rares blockbusters américains à avoir survécu à 2020, avec des recettes de l’ordre de 360 millions de dollars, qui auraient sans doute été au moins le double dans une année « normale ».
Pendant la première partie du film, derrière des discours un peu brumeux sur l’inversion de la flèche du temps on a surtout l’impression de suivre un James Bond contemporain, assez enlevé. Puis au milieu du film, le système temporel mis en place par Nolan prend corps.
Là, on se prend au jeu de ce film d’espionnage revisité. Et on accepte de se jeter dans la toile tissée par le réalisateur, de plonger dans des paradoxes temporels (d’ailleurs déjà régulièrement abordés dans les films qui abordent ces thématiques).
Ce système devient alors le meilleur ami et le pire ennemi du film. C’est ce qui donne un intérêt inouï à des scènes d’action que l’on revoit sous dans angles temporels différents, comme des chorégraphies parfaitement huilées. Mais c’est aussi ce qui fait de l’ensemble un objet froid dont on a juste l’impression de regarder les engrenages tourner.
Reste la virtuosité de Nolan, dans la construction du film dans son ensemble et dans la réalisation de scènes d’action suscitées.
Et reste la bande son de Ludwig Göransson (qui remplace pour l’occasion Hans Zimmer, qui bossait sur Dune), extrêmement efficace.
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