Alors oui, ami lecteur, j’en conviens, le titre de ce billet n’est pas réellement un scoop. C’est le moins que l’on puisse dire. Si tu suis un petit peu l’actualité messine et/ou footballistique, la remontée du club dans l’élite française du ballon ne t’aura pas échappé. C’était le 26 avril dernier, à la 34e journée d’un championnat de Ligue 2 qui en comptait encore 4, le FC Metz l’emportait 3-0 contre l’AJ Auxerre au Stade de l’Abbé Deschamps et assurait mathématiquement sa remontée. Deux journées plus tard, l’emportait 1-0 face à l’ESTAC et devenait du même coup champion de Ligue 2. Hop, cétait plié.
Hop ? Pourtant que cela fut laborieux. Je ne vais pas te faire un historique que tu trouveras sur tout bon site bien plus spécialisé, mais après 35 belles (enfin, parfois) années consécutives en Division 1 et en Ligue 1 depuis 1967 le club était rétrogradé en Ligue 2 à l’issue de la saison 2001-2002. 35 ans, soit presque autant que les 37 ans de Jean-Marie Rausch à la tête de la ville entre 1971 et 2008. C’est dire. Et depuis cette descente de 2002, une première remontée en Ligue 1 pour 3 ans, pour y finir bon dernier en 2006 et redescendre, remonter dans la foulée et terminer à nouveau dernier, Ligue 2 pendant 4 ans.
« L’ascenseur classique quoi », comme te le dirait tout bon Pierre Menes de comptoir… avant l’enfer de la descente en National fin 2012. Alors oui, pour toi, ami lecteur non sensibilisé au monde merveilleux du football un peu de pédagogie s’impose : après la Ligue 1 et le Ligue 2 tu as non pas la Ligue 3 mais le National, et encore après le CFA1 et CFA 2. Ne me demande pas pourquoi, c’est comme ça et je n’ai pas envie de chercher d’où ça vient. Tu m’excuseras ces détours politiques messins mais ça m’évoque les sections socialistes du coin : Metz-Sud, Metz Nord et… Metz 4. Bref. Le National ça sentait un peu la fin. D’ailleurs tu ne peux y rester que deux avec un statut professionnel avant de repasser amateur. Ça aurait fait mauvais genre. Mais voilà, le FC Metz a eu la bonne idée de sortir de la torpeur dans laquelle il semblait plonger peu à peu pour remonter l’année suivante, puis dans la foulée en Ligue 1.
Les raisons de cette remontée ? Albert Cartier dans le rôle de l’entraîneur-sauveur, un subtil alliage de jeunes joueurs et d’anciens, un public qui revient en masse au stade ? Sans doute tout ça à la fois. Et les espoirs que cela suscite ? L’ami Marlon Brandao, drôle et pertinent à l’écrit comme dans la vie, te raconte ça beaucoup mieux que moi chez SoFoot.
Et le résultat ?En regardant le match d’hier contre le LOSC, je me disais que ça allait être compliqué. Un match laborieux, souvent ennuyeux, que les Lillois ont dominé dans tous les domaines. Mais voilà, ils n’ont pas marqué. Et prendre un point à l’extérieur chez le troisième de Ligue 1 de la saison passée, c’est extrêmement précieux pour lancer cette saison.
Et moi hier soir, devant une vidéo en streaming un peu pourrie trouvée par la grâce des internets, je regardais en direct un match de Metz en Ligue 1 pour la première fois depuis 2008. Et devant ce match ennuyeux au possible, j’étais bien content : le FC Metz est en Ligue 1.
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