Un jour dans la vie de deux potes vingtenaires, Dante et Randal, dans leur magasins respectifs, dont ils sont employés (un tabac / épicerie et un vidéoclub). Ils philosophent sur des sujets divers, entre deux péripéties de cette journée improbable, entourés de second rôles décalés (dont les incroyables Jay et Silent Bob, qui auront droit à leur propres films par la suite).
Le premier long métrage (1994) de Kévin Smith fait de sa frugalité (tourné avec 30 000$) sa marque de fabrique et de son noir et blanc granuleux son style. Et le réalisateur fait preuve d’un évidente intelligence cinématographique en même temps qu’un humour corrosif, qui en feront un héros de la geek-culture pour les 25 années suivantes.
Il y a sans doute un côté nostalgie des nineties à revoir ce film en 2020, de la B.O (Jesus Lizard, Girls Against Boys, Soul Asylum, Bad Religion,…) au vidéoclub de Randal, des fringues aux références culturelles. Mais les blagues potaches sont toujours aussi efficaces, la tendresse portée sur les questions existentielles des personnages aussi.
D’aucuns pourraient dire que Dante et Randal ont raté leur vie, ne sont rien. Eux même se posent la question. Pourtant c’est l’inverse qu’affirme l’humanité un peu archétypique de ces deux personnages : tout y est.
Aucun commentaire