Traditionnellement, ami lecteur, l’été est la période où j’ai un peu le temps de bricoler de la musique. Il y a trois ans, je finissais l‘album de zéro degré, Rituels. Il y a deux ans, on suivait le mixage de l’album de melatonine (Stances), tout en préparant la création du ciné-concert « La chute de la maison Usher », pour le festival Scopitone. Cet été, même s’il y a de la préparation de quelques nouvelles productions, j’avais un peu l’envie d’expérimentation. Et l‘expo électro à la Philharmonie de Paris m’a rappelé subitement une idée que j’avais bien soigneusement rangé dans un carton dans le grenier de mon cerveau : « tiens, et si j’essayais les synthés modulaires ? ».
Alors il s’agit peut être d’une lubie estivale, qui me passera en même temps qu’arrivent les jours plus chargés de la rentrée. Mais comme je démarre ici VRAIMENT de zéro, je me suis dit que j’allais te partager ces premiers pas, qui peut être trouveront un écho chez le bricoleur musical qui sommeille en toi.
Mais avant tout, c’est quoi un synthé modulaire ? Voilà ce que nous en dit Wikipedia, dans l’introduction de l’article qui y est consacré :
Un synthétiseur modulaire est un synthétiseur composé d’un ensemble de modules indépendants où chacun remplit une fonction élémentaire : oscillateur (VCO), filtre (VCF), amplificateur (VCA), générateurs d’enveloppe, effet, mixeur… Le choix des modules et leur interconnexion se fait de manière totalement libre dans le but de produire des sons.
Ce type de synthétiseur est donc apprécié pour le grand nombre de possibilités qu’il offre dans le design sonore, et pour la possibilité de personnaliser le choix des modules présents selon les besoins.
L’un des premiers résultats lorsqu’on cherche « Synthé modulaire » sur Google est aussi la première vidéo d’une série par Wilfrid Thierry, qui date de 2013, série très pédagogique interrompue depuis mais qu’il vient de reprendre pour une saison 2 il y a quelques mois (ce qui m’arrange bien).
Tu peux aussi en profiter pour aller voir son travail d’artiste, par ici, ça vaut le détour.
Donc il y a deux semaines je me retrouve à parcourir à la fois les vidéos « le synthé modulaire pour les nuls », et à chiner sur ebay les opportunités d’achat de modules-à-pas-trop-cher. Je me décide pour le Plaits de Mutable instruments (une boîte française assez passionnante) qui semble assez polyvalent, et je me mets à la recherche des modules indispensables pour l’accompagner (VCA, filtre, enveloppe…) ainsi que d’un rack (Tiptop Audio Happy Ending Kit, qui comprend une alimentation) pour monter le tout. Les premières pièces détachées arrivent donc il y a quelques jours : le rack, le Plaits de Mutable (ainsi qu’un sac de câbles) et un ADSR d’Intellijel.
Les échanges ebay (ou via les annonces de Modulargrid, un site dédié aux modulaires) que j’ai pu avoir ont été particulièrement courtois et ont été plus riches que simple message pour la livraison du colis. Ils y était question de conseils, d’avis. Et dans ces colis très bien emballés (les modules s’achètent et se revendent beaucoup, on sent l’habitude), il y a de petits goodies : un simple badge pour les canadiens d’Intellijel mais… une jolie toupie pour Mutable.
Arrive donc le temps du montage de ces premières pièces. Et je t’en ai fait une courte vidéo ici même.
Bon, ok, j’ai UN PEU accéléré la partie droite de la vidéo. Le tout m’a pris un tout petit peu plus de dix minutes en réalité. Ici tu as une vidéo bien plus détaillée pour le montage du Happy Ending Kit.
Me voilà donc avec cet objet. Il est temps de l’essayer…
(suite au prochaine épisode, forcément, ami lecteur).
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