Ami lecteur, après avoir hier présenté la règle du jeu, il est maintenant bien temps de présenter les acteurs et d’envisager les listes qui pourraient être en lice à Metz en 2014. Et nous allons commencer par la gauche, où, de prime abord, la situation paraît assez simple.
Simple, même si lors des dernières municipales à Metz, on peut dire qu’il y avait du monde à la gauche de la gauche. Ainsi, la liste du Parti des Travailleurs, qui après un score de 1,3% en 2001 (413 voix) a obtenu 0,6% en 2008 (211 voix). Je ne sais pas si tu étais au courant (moi en tout cas non) mais ledit Parti des Travailleurs est devenu en 2008 le Parti Ouvrier Indépendant. Et il a présenté à Metz des candidats aux dernières cantonales et législatives. J’aurais donc tendance à pronostiquer une présence également aux prochaines municipales, même si la constitution de la liste ne doit pas être évident : il faut en effet trouver 55 personnes pour être sur la liste en question (voir également le billet d’hier), et je me dis qu’avec 211 voix à l’arrivée, ça ne fait pas tant de candidats potentiels.
Lutte Ouvrière a également présenté des listes lors des deux dernières municipales, obtenant 4,2% en 2001 puis 1,3% en 2008, une chute suivant la tendance nationale (que l’on pourrait qualifier de post-Arlette Laguiller). Le mouvement n’avait pas présenté de candidats aux cantonales de 2011, mais était bien présent aux dernières législatives. On peut supposer qu’il le sera également lors des municipales.
La chute du nombre de voix des deux listes précitées entre 2001 et 2008 à Metz a peut être également été provoquée par la présence de la Ligue Communiste Révolutionnaire aux dernières municipales messines, qui a rassemblé 2,9%.
Ces trois listes de “la gauche de la gauche” ont donc représenté peu ou prou 5% des voix aux cours des municipales des années 2000.
Dans le même temps, on pouvait noter l’absence du Parti Communiste, ou plutôt sa présence sur une liste d’ “union de la gauche”, conduite en 2001 comme en 2008 par Dominique Gros. “Et en 2014, alors ?” me demanderas tu, avec l’impatience qui te caractérise. Eh bien pour 2014… on ne sait pas. Un tweet envoyé un peu rapidement par le compte twitter du PCF Metz (qui m’avait d’ailleurs échappé jusqu’ici) et supprimé depuis, comme le rapporte Le Républicain Lorrain, annonçait :
Le PCF Metz se prononce à une forte majorité pour une liste autonome Front de gauche pour les élections municipales.
Un peu hâtif sans doute, le calendrier pour cette décision étant fixé à l’automne, comme le rappelait Danièle Bori dans notre quotidien local à peine quelques jours plus tôt. Mais le tweet supprimé ne faisait finalement que mettre en lumière la position nationale actuelle du Front de Gauche par rapport au PS dont il faut bien envisager la possibilité qu’elle se traduise au moment des municipales par un plus grand nombre de liste autonome. Les seules fois qu’une liste PCF s’est présentée aux municipales à Metz, elle a oscillé entre 3,5% (1995) et 4,5% (1989). Pas assez pour fusionner donc, ce qui rentrera également sans doute en ligne de compte au moment du choix stratégique (et politique) à venir. A suivre, donc.
Pour ce qui est d’Europe Ecologie Les Verts, je t’avoue que j’ai trouvé peu d’éléments. Un site messin qui n’a pas été mis à jour depuis un an (et ce n’est d’ailleurs pas mieux sur facebook), un René Darbois qui y croit, tout en insistant pour que les Verts continuent à participer à l’exécutif local, tout semble plaider pour une participation d’EELV à une liste d’union de la gauche conduite par le PS. Ou plutôt… presque tout. Il ne faut pas en effet oublier les dissensions qui semblent exister au sein d’EELV Metz,et avoir éclaté l’an dernier avec un certain nombre de démission au sein des instances locales du mouvement en juillet 2012. Ils fixaient à l’époque les municipales en point de mire de leur action à venir. Pas de traces depuis, mais il fallait tout même le mentionner.
Last but not least, le Parti Socialiste bien entendu, qui a remporté les dernières municipales à Metz avec comme tête de liste le maire actuel et 48,3% des suffrages exprimés dans une triangulaire. Des indices concordants semblent indiquer que Dominique Gros reparte en campagne, avec l’objectif de faire gagner la gauche pour la seconde fois dans toute l’histoire de la ville, et accessoirement de faire un second mandat. Et puis les instances nationales du PS jugent finalement, dans un article du monde, la situation de Metz “plus solide” que ce qui avait pu être évoqué auparavant. Alors il n’y a pas de raison.
Quand à savoir avec quelles personnalités sur la liste, quels alliés… eh bien ça va demander à ce que tu suives un peu ce blog, ami lecteur, parce que je crois que ce billet est déjà bien assez long pour entamer le sujet là tout de suite.
Je te dis donc à bientôt !
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