Mais oui, ami lecteur, c’est déjà aujourd’hui le premier tour de ces élections départementales. Et autant te dire que j’aurais bien aimé faire un ou deux billets supplémentaires sur la question. Je pense en effet qu’il y avait la matière.
Sans doute aurait il fallu, par exemple, creuser un peu plus la loi NOTRe, qui définit les compétences à venir de nos chers élus territoriaux.
J’aurais aimé aussi analyser la propagande papier qui envahit nos boîtes aux lettres durant cette période électorale, pour confirmer cette impression qui m’avait peu à peu gagné d’être tantôt dans l’élection d’un comité de quartier, ou disons, d’une municipale, tantôt de déterminer le prochain président de la République. En tout cas, de ne jamais parler de la collectivité pour laquelle on vote en l’occurence. Mais étrangement, ladite propagande officielle n’est jamais parvenue à ma boîte aux lettres. Et les dizaines de tracts qui y sont eux arrivés, n’émanaient que de trois ou quatre candidats alors qu’il y en a sept sur mon canton.
Sans doute aurais je pu aussi te parler de ces improbables pages Twitter des binômes candidats, forcément créées pour l’occasion, et qui culminent à quelques dizaines d’abonnés. Aller, une mention spéciale à Anne Stémart et Gilles Bohr, qui malgré une tentative originale à base de prénoms ont un @AnneEtGilles qui parvient au bout de trois semaines d’activités et 80 tweets à… 8 followers. Il faut dire que ça reste un progrès par rapport au @AimerMetz du même tandem, dont les 69 tweets ont dû réjouir les… 2 abonnés. Bien entendu ça ne préjuge absolument pas du résultat éventuel des candidats en question, d’autant que ce n’est pas forcément plus folichon chez les autres. On dira simplement que le basculement 2.0 réseaux sociaux des élections départementales, on se le gardera pour 2021.
Et malgré tout, ami lecteur, j’aurais voulu te donner une motivation supplémentaire à aller voter. Je suppose bien que si tu traînes par ici, ces élections suscite à minima chez toi un petit intérêt. Mais au cas où, je t’aurais redit que penser que ça ne sert à rien, que ça ne change rien est une erreur. Que ne pas aller voter serait un geste de rébellion ou de résistance à un système en place est une lourde erreur. Que si les candidats ne te satisfont pas, eh bien la prochaine fois, implique toi, milite, ou même simplement, présente toi. Mais en tout cas, ne reste pas à bougonner dans ton coin (si si, je te vois) parce que ça, effectivement, ça ne sert assurément à rien.
Voilà, j’aurais aimé te parler de tout cela, mais comme tu t’en doutes, c’est le temps qui m’aura manqué au beau milieu de ces semaines bien animées. Enfin au moins ces quelques billets auront contraint l’ami Labro à me reconnaître une victoire à la Beyonce’s Battle des départementales (qui sans doute n’intéresse que nous), dans un billet qui lance tout autant de piques méritées et salutaires que de louanges. Après tout, avant une soirée électorale probablement animée et une dernière semaine de campagne forcément tendue, pour ce round one, je m’en contenterai largement. Et puis n’oublie pas que ce soir, ami lecteur, au delà du résultat, pour la première fois en France, il y aura autant de femmes élues que d’hommes. Et ça, c’est déjà pas mal.
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