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Melatonine


Melatonine -
Autoproduit (2001)

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Petit retour en arrière : il y a quelques mois, la démo de Melatonine m’avait déjà enchanté, avec quatre titres au potentiel évident. J’attendais donc avec impatience l’arrivée du premier album éponyme du trio de Metz. Première constatation, la musique de Melatonine a pris une toute autre dimension. La production, beaucoup plus soignée, et les arrangements, discrets mais pertinents, étoffent le post-rock instrumental de Melatonine. Avec cette bande-son d’un film imaginaire (« Verbal Kint », collection d’images musicales), Melatonine nous emmène dans des contrées souvent tristes mais superbes (« Copenhague »). Cependant, afin de saisir toutes les subtilités de ce magnifique album, des écoutes nombreuses et attentives sont nécessaires, notamment en ce qui concerne les titres les plus longs : cinq morceaux durent en effet plus de six minutes. Mais ne croyez surtout pas que cet album s’englue dans des longueurs ennuyeuses et pompeuses. Des ambiances et des climats très différents se succèdent (« Ec 1979 », « Jölä Köttin », « Neri Yokan », ce qui évite toute lassitude de la part de l’auditeur. Ainsi, des passages rythmés, et parfois énervés, succèdent à des plages tristes et calmes (« Verbal Kint »). Mais Melatonine sait aussi aller à l’essentiel grâce à des morceaux plus courts et très efficaces (le malicieux « Lanahp » et l’excellent « Le Modèle ») ou emprunter des voies plus expérimentales (« La jetée ») sans jamais se fourvoyer. Je ne vous donnerai donc qu’un seul conseil : insérez l’album de Melatonine dans votre platine, mettez-vous à l’aise et laissez votre esprit vagabonder. Indiepoprock

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